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06-05-2024
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Interprétation du coran-Exégèse détaillée-Sourate Al-Baqara(002):Leçon(40-95):Suite des Versets(105-106)-Il ne peut y avoir d’abrogation en matière de croyances ; L’abrogation ne concerne que
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

  Nous abordons le quarantième exposé sur la Sourate 2, ‘La Génisse’.

L’égaré du chemin de Dieu ne souhaite aucun bien pour le croyant:

 C’est dans le verset 105 de la sourate 2, la génisse que nous pouvons lire:

 

« Ni les mécréants parmi les gens du Livre ni les associateurs n’aiment voir descendre sur vous le moindre bienfait de la part de votre Seigneur, alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut ; et Dieu est le Détenteur de la grâce abondante. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 105).

 De ce verset, il ressort que celui qui ignore Dieu ne souhaite aucun bien pour le croyant. Par contre, le croyant souhaite tout le bien à autrui, et ce, pour la simple raison que le croyant est tenu de se conformer à la doctrine divine ; et ce faisant, il subit une certaine élévation de l’âme qui le conduit à souhaiter le bien à toute la création, et ainsi, ce vœu devient un de ses principaux objectifs. Avec l’anecdote qui l’a opposé à Oumayr-Ibn-Wahb - vous connaissez tous l’événement - notre maître Omar (qui allait devenir le second khalife), est en même temps acteur et témoin de cette vérité. En voici le résumé:
 « Oumayr était l’ennemi juré du prophète, paix et salut sur lui, et tenait absolument à l’assassiner. Lorsqu’il parvint à Médine, il portait son sabre. Omar le maîtrisa et le ligota avec la ceinture de son sabre. Il le traîna devant le prophète en disant: « Envoyé de Dieu, voici Oumayr ! Il est venu avec de mauvaises intentions ! » L’Envoyé de Dieu répondit: « Relâche-le, Omar ! » Il le relâcha. Le prophète lui dit: « Approche-toi de moi ! Qu’est-ce qui t’amène à nous, Oumayr ? » Il répondit: « Je suis venu racheter mon fils ! » Et qu’est-ce que tu as l’intention de faire avec ce sabre ? » Oumayr répondit: « Dieu détruise des sabres pareils ! Nous ont-ils servi dans la bataille de Badr ? » L’Envoyé de Dieu lui dit: « N’as-tu pas fait la confidence suivante à Safouan ?: ‘Si je n’avais pas autant de dettes que je ne pourrais jamais rembourser, et si je ne craignais que mes enfants n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins après moi, j’irais sûrement trouver Mohamed pour le tuer et vous en débarrasser ! » Oumayr resta quelques instants interloqué, puis il s’exclama: « Je témoigne que tu es le Messager de Dieu, parce que ce que tu viens de dire et ce que j’ai dit à Safouan n’est connu que de Dieu et de toi en tant que son Messager ! » C’est ainsi que Oumayr devint croyant.
 Mon impression sur cette anecdote est résumée par ce qu’en dit notre maître Omar: « Lorsque Oumayr fut présenté devant l’Envoyé de Dieu, j’avais plus d’estime pour un porc que pour lui ; mais quand il en ressortit, je l’aimais déjà plus que certain de mes fils. » Ainsi, le croyant espère tout le bien pour toute la création ; et s’il montre du ressentiment pour un mécréant, ce ressentiment vise les actes du mécréant, et non pas sa personne physique alors que ce dernier – comme nous allons le voir ensemble – ne souhaite aucun bien pour le croyant dans ses activités et dans sa personne physique.

 

Le rapprochement est lié à l’amour:

 Dieu Tout Puissant dit:

 

 

« Ni les mécréants parmi les gens du Livre ni les associateurs n’aiment voir descendre sur vous aucun… »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 105).

Aucun

 Dans ce contexte, signifie ‘pas la moindre partie’. Par exemple si quelqu’un demande à un autre: « veux-tu devenir mon associé dans une grande entreprise commerciale ? » Il lui répond: « Je n’ai pas de fonds ; je ne possède pas autant d’argent ; tu me demandes des millions que je ne possède pas. » Par contre, s’il lui répond: « Je n’ai pas le sou ; je n’ai pas la moindre pièce ! », c’est qu’il ne possède rien du tout.

 

« Ni les mécréants parmi les gens du Livre ni les associateurs n’aiment voir descendre sur vous aucun bien de la part de votre Seigneur, alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut ; et Dieu est le Détenteur de la grâce abondante. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 105).

 Il est demandé au croyant de faire le bien avec ceux qui le méritent et ceux qui ne le méritent pas.  C’est ainsi que la tradition rapporte ce qui suit:

 

« Fais le bien à ceux qui le méritent et à ceux qui ne le méritent pas ; si tu trouve ceux qui le méritent, ils le méritent, et si tu ne trouves pas ceux qui le méritent, c’est toi qui le mérite. »

 

(Rapporté par Ibn-Annajar, d’après Ali).

 Le croyant est donc appelé à faire le bien avec tout le monde, mais il ne doit se rapprocher que de ceux qu’il aime. Le rapprochement s’effectue avec ceux qu’on aime. Le croyant souhaite le bien à toute la création ; par contre le non croyant ne souhaite ni n’aime le moindre bien pour le croyant.

 

Le croyant souhaite le bien pour le non croyant:

 Dieu Tout Puissant dit:

 

 

« Tu ne trouveras pas une communauté croyant en Dieu et au Jour du Jugement Dernier se liant d’amitié avec une communauté ayant dévié de la voie du Seigneur. »

 

(Coran, sourate 58, la discussion, verset 22).

 Je fais référence ici à quelque chose de très précis, et c’est un premier point. J’affirme que le croyant souhaite le bien à toute la création ; mais il n’a pas à se rapprocher outre mesure d’un non croyant ; le rapprochement découle de l’amour ; et si Dieu Tout Puissant n’aime ni les non croyants ni les dépravés et ni les transgresseurs, comment le croyant peut-il aimer ce que Dieu Tout Puissant n’aime pas ? C’est à ce sujet qu’Il dit:

 

« Tu ne trouveras pas une communauté croyant en Dieu et au Jour du Jugement Dernier se liant d’amitié avec une communauté ayant dévié de la voie du Seigneur. »

 

(Coran, sourate 58, la discussion, verset 22).

 Deuxième point:
 Dieu Tout Puissant dit:

 

« Ni les mécréants parmi les gens du Livre ni les associateurs n’aiment voir descendre sur vous le moindre bienfait de la part de votre Seigneur, alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut ; et Dieu est le Détenteur de la grâce abondante. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 105).

 Ils ne souhaitent aucun bien aux croyants, et ils ne les aiment pas. Ils ne les aiment pas à l’origine pour ce qu’ils sont alors que les croyants souhaitent le bien aux non croyants, et le ressentiment de ces derniers est un ressentiment vis-à-vis des actions et non des personnes. Au moment où celui qui a dévié de la voie de son Seigneur y revient, le croyant se met aussitôt à l’aimer de façon automatique ; et du simple fait de devenir croyant, il jouit immédiatement et automatiquement des droits et des devoirs des croyants.

 

Le bien est dispensé par le Créateur:

 Le verset contient une particularité très précise:

 

 

« Ni les mécréants parmi les gens du Livre ni les associateurs n’aiment voir descendre sur vous le moindre bienfait de la part de votre Seigneur, alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut ; et Dieu est le Détenteur de la grâce abondante. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 105).

 Le bien est dispensé par Dieu Tout Puissant et par nul autre, et surtout ni par les gens de l’Est, ni par ceux de l’Ouest. Lorsque les musulmans ont compté sur les bienfaits de la part des nations communistes, ils ont eu une amère déception ; et aujourd’hui qu’ils ont tourné leurs regards vers les nations occidentales et fondent leurs espoirs sur les occidentaux, la déception sera encore plus amère, car le bien et les bienfaits sont de source exclusivement divine ; ceci est une certitude.
 Il faut admettre que le bien qui est exclusivement dispensé par Dieu Tout Puissant ne subit l’influence de personne. Qu’on souhaite le bien à quelqu’un ou qu’on ne le lui souhaite pas, ces vœux n’ont aucun effet et ne peuvent ni réaliser ni empêcher le bien envers autrui. Considérons ce que Dieu en dit dans le verset suivant:

 

« Personne ne peut empêcher ce que Dieu accorde aux gens comme miséricorde ; et personne ne peut accorder ce que Dieu décide d’en empêcher l’octroi. »

 

(Coran, sourate 35, le Créateur, extrait du verset 2).

 Cela signifie que si Dieu Tout Puissant décide de faire un don à quelqu’un, et que si tous les habitants de la terre en décidaient autrement, ils ne le pourraient pas. De même, si Dieu Tout Puissant veut du mal à une communauté, personne ne peut contrecarrer Sa décision, et l’ensemble des habitants de la terre n’y peuvent rien. Dieu est le Seul à octroyer, et Il est le Seul à priver ; Il est le Seul à pouvoir élever et Il est le Seul à pouvoir abaisser: et ceci constitue le monothéisme et le meilleur de ce qu’ont appris les serviteurs de Dieu. Le bien ne dépend pas du bon vouloir des créatures ; il dépend de la volonté divine, et Il l’octroie à qui Il veut, mais selon un mérite et suite à une demande pressante. Dieu dit à ce sujet:

 

« Est-ce eux qui distribuent la miséricorde de ton Seigneur ? »

 

(Coran, sourate 43, l’ornement, extrait du verset 22).

 Et Il dit:

 

« …Alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut … »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 105).

Les versets qui prouvent que le bien est du seul ressort de Dieu:

 Ceci est très important: la miséricorde divine est d’origine exclusivement divine ; et le bien qui constitue une des miséricordes divines est accordé selon Son bon vouloir à qui Il veut. Dieu l’explique dans différents versets, tel le suivant:

 

« …Car Dieu ne guide pas les gens pervers… »

 

(Coran, sourate 63, les hypocrites, extrait du verset 6).

 Il dit également:

 

« …Certes, Dieu ne guide pas les mécréants. »

 

(Coran, sourate 5, la table servie, extrait du verset 67).

 Et Il dit:

 

« …Alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut … »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 105).

 Le deuxième point indique que la miséricorde divine est accordée à qui en fait la demande pressante, comme précisé ci-après:

 

« … Ceux-là espèrent la miséricorde de Dieu. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 218).

La miséricorde divine est accordée à ceux qui en font la demande pressante:

 La miséricorde divine est destinée à ceux qui remplissent les conditions de son octroi ; elle ne concerne nullement les mécréants, les transgresseurs et les pervers. Son octroi est réservé à ceux qui en font la demande pressante à leur Créateur, comme spécifié ci-après

 

« … Ceux-là espèrent la miséricorde de Dieu. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 218).

 Elle est réservée aux bienfaisants, comme précisé ci-après:

 

« … Car la miséricorde de Dieu est proche des bienfaisants. »

 

(Coran, sourate 7, Al A’raf, extrait du verset 56).

 La miséricorde divine est accordée aux obéissants, à ceux qui accomplissent la prière, aux adorateurs de Dieu, aux fidèles, et aux repentants. Dieu en dit:

 

« …Alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut … »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 105).

 Ce verset est immuable et a été détaillé par ailleurs dans plusieurs autres versets. Il y est précisé que Dieu ne guide ni les gens pervers, ni les mécréants, ni les oppresseurs, mais Il accorde Sa miséricorde à qui en fait la demande expresse après avoir rempli les conditions de son octroi, comme le Prophète, paix et salut sur lui, qui en faisait ainsi la demande expresse en faisant preuve de la meilleure éducation:

 

« Seigneur, je Te demande de m’accorder les conditions de Ta miséricorde et les ressources de Ton pardon. »

 

(Tiré des ‘évocations’ du prophète, d’après Salama).

 Et Il dit:

 

« … Et Dieu est le détenteur de l’abondante Grâce. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 105).

Le rationnement d’origine divine est un rationnement visant la discipline:

 Dans une tradition orale ‘hadith Koudoussi’ (révélée lors de l’ascension du prophète, paix et salut sur lui), Dieu Tout Puissant déclare:

 

« O vous, mes créatures humaines ! Si le premier et le dernier d’entre vous, et si tous les êtres humains et tous les génies décidaient ensemble et en même temps de me demander de leur accorder ce qu’ils me demandent, et si Je venais à accorder à chacun ce qu’il m’a demandé, cela ne diminuera de ce que je possède que de ce que peut faire diminuer un fil une aiguille si elle venait à être trempée dans l’océan. »

 

(Tiré de Mouslim, d’après Abou-Dhar, Dieu soit satisfait d’eux).

 S’il vous semble qu’il y a sur terre un certain rationnement dû au manque de pluviométrie, aux gains limités, à la forte demande, à la pauvreté, au manque d’eau, au déficit en produits alimentaires, ce n’est qu’un rationnement de la part du Seigneur, mais un rationnement avec une intention de discipliner. Penser que c’est un rationnement ayant pour origine une incapacité divine ou une intention de priver les gens n’est pas digne de la grandeur de Dieu Tout Puissant. Il explique ce point ci-après:

 

« Si Dieu Tout Puissant venait à attribuer Ses dons avec largesse à tous Ses serviteurs, ils commettraient des abus sur terre; et c’est pourquoi Il répand avec mesure ce qu’Il veut… »

 

(Coran, sourate 42, la consultation, extrait du verset 27).

 C’est une réalité dans le monothéisme. J’ai lu dans un ouvrage scientifique que dans l’espace interstellaire, un nuage a été découvert par des observatoires utilisant des techniques d’observation à infrarouges. Il s’agit d’un nuage gigantesque qui pourrait remplir soixante fois en vingt quatre heures tous les océans de la terre ; autrement dit, ce nuage contient en eau ce qui pourrait remplir les océans de la terre soixante fois en une journée.

 

« Et il n’est rien dont Nous n’ayons les réserves, et Nous ne le faisons descendre que dans une mesure déterminée. »

 

(Coran, sourate 15, al-hijr, verset 21).

 C’est une certitude, le rationnement de Dieu est un rationnement destiné à discipliner les hommes et à les éduquer, et non un rationnement dû à une incapacité divine ou à une privation intentionnelle de la part du Créateur. Il est évident que:

 

« … Et Dieu est le détenteur de l’abondante Grâce. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 105).

« O vous, mes créatures humaines ! Si le premier et le dernier d’entre vous, et si tous les êtres humains et tous les génies décidaient ensemble et en même temps de me demander de leur accorder ce qu’ils me demandent, et si Je venais à accorder à chacun ce qu’il m’a demandé, cela ne diminuera de ce que je possède que de ce que peut faire diminuer une aiguille Si elle venait à être trempée dans l’océan. »

(Tiré de Mouslim, d’après Abou-Dhar, Dieu soit satisfait d’eux).

 Cette tradition orale a fait l’objet de plusieurs versions. Dieu y explique: « C’est ainsi parce que mes dons sont le fruit d’un verbe que Je prononce – Soit, et c’est ! – et de même, ma privation est le résultat d’un verbe. » Ce qui attire encore l’attention dans cette tradition est ce qui suit:

 

« Celui qui a bénéficié d’un bien, qu’il glorifie son Seigneur, et celui qui a bénéficié d’autre chose, qu’il ne blâme que lui même. »

 

(Recueilli par Mouslim, d’après Abou-Dhar).

Tout est entre Ses mains:

 Revenons à notre verset 105:

 

« Ni les mécréants parmi les gens du Livre ni les associateurs n’aiment voir descendre sur vous le moindre bienfait de la part de votre Seigneur, alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut ; et Dieu est le Détenteur de la grâce abondante. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 105).

 Le croyant souhaite le bien pour toute la création, et sa foi le lie et l’empêche de tuer. La tradition suivante souligne ce principe:

 

« Certes, la foi empêche le crime ; le croyant n’est pas un criminel. »

 

(Dans le Mousnad de Ahmed, d’après Ibn-Azzoubayr).

 Le non croyant ne souhaite aucun bien au croyant, fût-ce le plus petit bienfait. Comme chacun peut le constater aujourd’hui, et c’est une réalité quotidienne, les non croyants attentent à la vie des croyants, mais la miséricorde de Dieu ne peut dépendre du bon vouloir d’une de ses créatures, autrement dit, Dieu est assez et assez puissant pour laisser une de ses créatures dépendre d’une autre créature semblable ; si une telle action peut se concevoir, comment peut-Il commander à ces mêmes créatures de l’adorer ; de n’adorer que Lui ? Il dit d’ailleurs:

 

 

« …Et c’est à Lui que revient l’ordre tout entier ; adore-Le donc ! »

 

 

(Coran, sourate 11, Houd, extrait du verset 123).

 C’est ainsi que Dieu Tout Puissant n’a commandé d’être adoré par Ses créatures qu’après les avoir rassurées que l’ordre tout entier est entre Ses mains.

 

Le fait de fonder son espoir sur toute autre créature que Dieu:

 Dieu Tout Puissant dit:

 

 

« …Alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut … »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 105).

 Sa miséricorde dépend de Son bon vouloir ; et la source du bien est une exclusivité de Dieu ; il n’y a de bien sur terre qu’en provenance de Dieu ; et tout musulman qui fonde ses espérances sur toute autre créature que Dieu verra son espoir s’évanouir. C’est le sens de cet extrait:

 

« …Alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut … »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 105).

 Ce bon vouloir est détaillé par ailleurs dans plusieurs autres versets, et la miséricorde divine est voilée aux pervers, aux mécréants, aux transgresseurs, aux orgueilleux, aux polythéistes et autres idolâtres. A qui est-elle alors destinée ? A ceux qui en font la demande ; à ceux qui remplissent les conditions de son octroi ; à ceux qui sont sincères ; à ceux qui sont fidèles ; aux repentants et à ceux qui se sont purifiés.

 

« … Alors que Dieu réserve Sa miséricorde à qui Il veut ; et Dieu est le Détenteur de la grâce abondante. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 105).

La signification du terme (copier) en langue arabe:

 Considérons maintenant le verset 106.

 

« Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur ou un semblable. Ne sais-tu pas que Dieu est Omnipotent ? »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 106).

 Comme nous venons de le souligner, le terme ‘naskh’ (copier), signifie reproduire le double d’un texte ; et si on dit ‘nasakhtou’ (j’ai copié) cet ouvrage, cela signifie que j’en ai réalisé un deuxième exemplaire. C’est le sens premier du verbe ‘nasakha’, sens qui n’est pas à retenir dans ce contexte.  Considérons le sens du même terme dans cet autre verset:

 

« … Car nous enregistrions tout ce que vous faisiez. »

 

(Coran, sourate 45, l’agenouillée, extrait du verset 29).

 Dans ce contexte, le terme ‘nastansikh’ a le sens ‘d’enregistrer’, et l’extrait signifie ‘… Tous vos faits étaient enregistrés chez Nous.’

 

« Ils ont certes, ourdi leur complot. Or leur complot est (inscrit) auprès de Dieu… »

 

(Coran, sourate 14, Abraham, extrait du verset 46).

 La copie signifie que toutes les œuvres de chaque être humain sont préservées, enregistrées auprès du Seigneur, et lui seront exposées en détail le Jour du Jugement Dernier.

 

« Lis ton livre (le recueil de tes actes). Aujourd’hui tu te suffis d’être ton propre comptable. »

 

(Coran, sourate 17, le voyage nocturne, verset 14).

 Nous savons aujourd’hui que les moyens d’enquête les plus récents contre les contrevenants, pour fournir les preuves en matière de temps et de lieu des contraventions, sont de leur présenter un film prouvant leur implication dans la contravention, le délit ou le crime. Ce procédé est infaillible, et le contrevenant ne peut protester devant l’évidence exposée devant lui. Si on lui demande: Etiez-vous à cet endroit et y avez-vous enfreint le code de la route ? Il répond par la négative. Mais si vous lui présentez la photo qui a enregistré le délit avec le véhicule et la plaque minéralogique bien visible, avec la date et l’heure, il ne peut que reconnaitre la faute. De même Dieu Tout Puissant exposera l’enregistrement de ses actes à chaque individu le Jour du Jugement Dernier.

 

Les versets coraniques sur toutes actions:

 Les versets coraniques sur toutes actions, des plus grandes aux infimes, seront exposées à l’être humain dans le répertoire de ses actions le Jour du Jugement Dernier.

 

 

Dieu Tout Puissant dit:

« Lis ton livre (le recueil de tes actes). Aujourd’hui tu te suffis d’être ton propre comptable. »

(Coran, sourate 17, le voyage nocturne, verset 14).

 Et Il dit:

 

« … Qu’a donc ce livre… ? »

 

(Coran, sourate 18, la caverne, extrait du verset 49).

 Le répertoire de toutes les actions…
 Il continue:

 

« … A n’omettre de mentionner ni péché véniel, ni péché capital. Et ils trouveront répertoriées devant eux toutes leurs actions… »

 

(Coran, sourate 18, la caverne, extrait du verset 49).

 Dans certains pays développés, chaque citoyen est fiché et son dossier numérisé. Son dossier contient, entre autres, ses contraventions et les retards de paiements de ses dettes… C’est quelque chose d’inquiétant, car tous ses faits et gestes, ses diverses actions et ses délits sont répertoriés et, si par exemple il veut voyager, il doit d’abord s’acquitter ; s’il est à la recherche d’un emploi, il doit d’abord s’acquitter. Et c’est ainsi que grâce au progrès technologique, tout ce qui concerne l’être humain est enregistré et répertorié. Qu’en est-il des moyens d’enregistrement et de répertoire dont dispose l’Unique, le Juge Suprême ?

 

Il ne faut pas être un simple contenant du savoir:

 Dieu Tout Puissant a dit:

 

 

« Lis ton livre (recueil de tes actes). Aujourd’hui tu te suffis d’être ton propre comptable. »

 

(Coran, sourate 17, le voyage nocturne, verset 14).

 Et Il dit:

 

« … A n’omettre de mentionner ni péché véniel, ni péché capital. Et ils trouveront devant eux tout ce qu’ils ont œuvré… »

 

(Coran, sourate 18, la caverne, extrait du verset 49).

 Nous avons vu que copier signifie réaliser un deuxième exemplaire d’un livre par exemple ; ce sens n’est pas retenu dans le contexte de ce verset. Voyons pourquoi:
 On a dit une fois à l’imam Al-Ghazali qu’untel a appris par cœur le ‘livre original’ un ouvrage très détaillé en matière de jurisprudence. L’imam sourit et dit: « voila encore une copie… » Ce qu’il insinue c’est qu’il faut plutôt maîtriser le savoir et en être conscient qu’en être un simple contenant. Il faut s’imprégner de ce savoir et le posséder. Il existe une différence fondamentale entre le fait de détenir, de maîtriser le savoir, et d’en être un simple réceptacle. Si l’on n’en est qu’un réservoir, ce n’est qu’une édition de plus qui existe, et la version originale est beaucoup plus précise que la nouvelle édition. Si quelqu’un vient à apprendre par cœur la version, la version originale est plus précise, et ce qui est demandé au lecteur, c’est de s’imprégner de son contenu et d’en comprendre le fond. De toutes les façons, ces significations ne sont pas l’objet de ce verset.
 Annaskh (copie) prend dans ce contexte le sens d’annulation ; Par exemple, la lumière solaire annule les ténèbres et les ténèbres annulent la lumière solaire. Selon le contexte, le même terme en arabe ‘nassakha’ signifie, soit copier ou dupliquer, soit annuler ; et si un verset est annulé, ce qui en découle l’est automatiquement.
 Il y a eu tout d’abord les juifs qui ont reproché aux musulmans le fait d’avoir transféré leur ‘qibla’ (direction d’orientation de la face des croyants dans leurs prières rituelles) de la Mecque vers Jérusalem, puis de Jérusalem vers la Mecque. Qu’est-ce que ce transfert ?! S’étonnèrent-ils. Pour comprendre le pourquoi de cette façon de faire, il faut savoir que:

 

Les divergences entre les gens sont de trois sortes:

 Il faut d’abord savoir que les divergences entre les individus sont de trois sortes:

 

 

1 - Une divergence naturelle qui n’est ni privilégiée, ni détestée:

 

 C’est une divergence naturelle ayant pour origine une absence d’informations. C’est ce qu’explique le verset suivant:

« (A l’origine), les gens ne formaient qu’une seule communauté ; puis ils divergèrent. »

(Coran, sourate 10, Younous, extrait du verset 19).

 Dieu dit encore dans cet autre verset:

 

« (A l’origine), les gens formaient une seule communauté (croyante). Puis (après leurs divergences), Dieu envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs… »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 213).

 Cette divergence est dans l’ordre naturel des choses, et ne peut être ni blâmée ni vantée. C’est une divergence dont l’origine découle du manque d’informations, et sa solution consiste à fournir ces informations manquantes. Prenons l’exemple d’un groupe de musulmans qui attendent de connaître si le lendemain est un jour de fête: ils guettent le coup de canon qui l’annonce. Ils entendent enfin une déflagration. Ils se posent la question: « est-ce le coup de canon annonciateur attendu ou bien s’agit-il d’une simple explosion dans le chantier de construction d’une route dans la montagne ? » Une divergence s’installe parmi les gens. Lorsqu’enfin on annonce dans les informations que le lendemain est jour de fête, le communiqué fait disparaître les divergences.

 

« (A l’origine), les gens ne formaient qu’une seule communauté ; puis ils divergèrent. »

 

(Coran, sourate 10, Younous, extrait du verset 19).

 Et Il dit:

 

« … Puis (après leurs divergences), Dieu envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs…»

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 213).

 Cet envoi divin des prophètes fit disparaître les divergences.

 

2 – Des divergences ayant pour origine la jalousie et l’agressivité:

 Après que les prophètes fussent apparus et qu’ils eussent reçu les Ecritures, des divergences ont apparu entre les gens. De telles divergences sont viles et ternissent les cœurs des jaloux et des envieux.
 Dieu Tout Puissant dit à ce sujet:

 

 

« … Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science.»

 

(Coran, sourate 3, la famille de Imrane, extrait du verset 19).

 Récapitulons et considérons avec précision: les opinions peuvent diverger par manque d’informations entre des personnes dignes de foi, des personnes justes, entre des amis ; mais les divergences dans de tels cas sont dues au manque d’informations. Cependant, des gens peuvent diverger d’opinions alors qu’ils évoluent en plein péché, alors qu’ils sont loin de Dieu Tout Puissant. De telles divergences sont dues à la jalousie, à la course au gain, à la volonté de se défaire du rival ; et ces divergences sont honnies par Dieu Tout Puissant. Voici d’ailleurs comment Il les qualifie:

 

« Ceux qui émiettent leur religion et se divisent en sectes, de ceux-là tu n’es responsable en rien… »

 

(Coran, sourate 6, les bestiaux, extrait du verset 159).

 Lorsque des frères divergent alors qu’ils ont le même Livre, lorsqu’ils suivent la même tradition du prophète, lorsqu’ils suivent la même doctrine, lorsqu’ils adorent le même Dieu, s’ils montrent des divergences, c’est la preuve d’une absence de sincérité entre eux, et ce sont par conséquent des divergences de haine que Dieu Tout Puissant abhorre. Il dit:

 

« … Puis Dieu, de par Sa Grâce, guida ceux qui crurent vers cette Vérité sur laquelle les autres disputaient. »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 213).

3 - Les divergences propres à l’émulation sont celles qui sont bénies:

 La troisième catégorie de divergences est celle relative à la compétition saine et à l’émulation. Dans ce genre de divergences, l’un considère que la meilleure activité consiste à rechercher le savoir et la science, un autre pense que c’est plutôt la multiplication de l’édition d’ouvrages, un autre encore est convaincu que l’activité de choix est le prosélytisme, alors qu’un autre s’engage plutôt dans ce qu’il regarde comme activité prioritaire: la construction des mosquées. Ces divergences sont bénéfiques, et Dieu Tout Puissant en dit:

« …Que ceux qui la convoitent entrent en compétition (pour l’acquérir). »

(Coran, sourate 83, les fraudeurs, extrait du verset 26).

 Il dit également:

 

« C’est pour une chose pareille que doivent œuvrer ceux qui œuvrent. »

 

(Coran, sourate 37, les rangés, verset 61).

 Lorsque le premier se spécialise dans l’exégèse, le deuxième dans le droit musulman, un troisième dans les paroles et les actes du prophète, paix et salut sur lui, un autre s’intéresse aux croyances rituelles, un autre encore s’occupe de servir les gens, celui-ci se charge de les nourrir et celui là se préoccupe des associations de bienfaisance ; ces différentes tendances sont bénéfiques et encouragées, alors que les divergences ayant pour cause la jalousie sont abhorrées. Quant aux divergences innées, liées à la nature humaines, elles sont neutres et ne sont ni bénéfiques, ni abhorrées.

 

Le terme ‘copier’ prend la signification d’abrogation, d’annulation:

 

 Il apparaît que les ‘gens de l’Ecriture’ ont eu des divergences avec les musulmans. La cause en est qu’ils ont remarqué que ce que les croyants ont hérité de bien avec la venue du prophète, paix et salut sur lui, ne les a pas touchés et qu’ils n’en ont pas connu de tel. Ils se sont contentés de préserver ce qu’ils détenaient, sont devenus jaloux des musulmans avec lesquels ils ont eu des divergences, ont commencé à les surveiller de près tout en critiquant leur nouvelle religion et en suscitant le doute sur la crédibilité de leur prophète, paix et salut sur lui. Dieu Tout Puissant en dit:

« Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur ou un semblable… »

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 106).

 Il y a là un point très important. Les uns disent: « Il n’y a pas d’abrogation dans le Coran, ceci selon le principe qui nie toute notion de début chez Dieu Tout Puissant. » Qu’est-ce que le début ? Prenons un exemple. Considérons un médecin qui prescrit un médicament à un patient. Ce dernier commence le traitement en prenant ce médicament, puis le médecin se rend compte que le médicament n’a aucun effet positif et décide de le remplacer par un autre médicament. Il demande au patient de remplacer le premier médicament par un deuxième. Il faut savoir que cette sorte d’annulation ne peut se concevoir dans le Noble Coran ; tout simplement parce qu’il n’est pas possible que Dieu n’ait pas prévu un début pour toute chose. De tels attributs sont humains et non ceux du Créateur des êtres humains.
 Par contre, si le médecin prescrit à un patient de l’aspirine pour fluidifier le sang (comme anti coagulant), et qu’après cette décision il décide de procéder à une opération à cœur ouvert de son patient, il doit lui demander de ne plus prendre de l’aspirine. Voici d’ailleurs une anecdote que m’a racontée un chirurgien cardiologue de mes connaissances. Une erreur commise par un malade a fait qu’il prenait de l’aspirine et qu’il n’en a pas informé son médecin traitant. Il dut subir une opération au niveau du cœur, opération qui se solda par une réussite totale. Malheureusement, en suturant l’ouverture pratiquée sur l’organe, le sang continuait à couler de façon anormale alors que le cœur battait normalement. L’hémorragie causa finalement le décès du patient. Cette hémorragie faisait suite à une sur fluidité du sang consécutive à la prise d’aspirine que le médecin ignorait. Dans des conditions normales, un médecin qui prescrit de l’aspirine à un malade afin d’accentuer la fluidité de son sang, puis qui décide de pratiquer une opération à cœur ouvert sur ce malade, doit auparavant donner une contre indication et instruire le patient à stopper la prise d’aspirine. Ainsi, une première étape de la maladie nécessite une plus grande fluidité du sang d’un patient ; mais si on décide dans une deuxième étape de pratiquer une opération à cœur ouvert sur ce patient, un contre ordre est indispensable pour annuler la sur fluidité du sang, sinon c’est la mort certaine du patient. Le médecin a donné un ordre, puis l’a annulé, puis il y revient une deuxième fois après l’opération. C’est la motivation qui justifie cette façon de faire et c’est le sens qui doit être retenu dans les versets coraniques.

 

Le secret de l’abrogation du fait de se tourner vers Al Kaaba:

 Dieu Tout Puissant dit:

 

« Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur ou un semblable… »

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 106).

 Nous sommes en présence de trois propositions:
 - Abrogation des dispositions d’un verset.
 - Un verset qui le remplace avec de nouvelles dispositions semblables aux dispositions abrogées.
 - Et un verset dont les dispositions sont abrogées et remplacées par des dispositions meilleures que celles abrogées.
 Quel est le secret de cette façon de faire ?
 Pourquoi donc Dieu Tout Puissant a-t-Il ordonné aux musulmans de se tourner dorénavant vers la mosquée de Jérusalem et a interdit de se tourner vers la Kaaba mecquoise ? Si celui qui prie se tourne vers la mosquée de Jérusalem, il n’y a bien sûr aucun effort supplémentaire de sa part, ni une réduction d’effort d’autre part. L’orientation est vers une direction ou vers une autre ; vers la Mecque ou vers Jérusalem. Dieu Tout Puissant a en fait voulu que de ce changement d’orientation, toute la création sache que cette religion musulmane est la religion de tous les habitants de la terre, et qu’elle constitue le sceau des religions monothéistes. C’est pour cette raison que le siège des grandes religions monothéistes se situe à Jérusalem, et que les musulmans se sont tournés vers Jérusalem.

 Dans un premier temps, l’islam assimile les autres religions, et dans un deuxième temps, il est indispensable que toutes les autres religions le rejoignent.
 Cette abrogation est prescrite pour une raison purement inhérente à la foi, car il n’y a pas de lieu sacré à proprement parler ; il y a plutôt un commandement ‘divin’ sacré. Le caractère sacral ne concerne pas le lieu ; il réside dans le commandement divin dont le Créateur a usé pour éprouver les musulmans, car il existe ceux qui s’attachent au lieu et d’autres qui s’attachent au Créateur du lieu. Il s’agit d’une épreuve qui nécessite un choix: soit on opte pour le lieu, soit on opte pour le Créateur du lieu. C’est ainsi que les musulmans sincères ont reçu l’ordre de se tourner vers la mosquée de Jérusalem ; ils ont obtempéré ; puis ils ont reçu l’ordre de se tourner définitivement vers la Mecque ; ils ont obtempéré. Une raison purement inhérente à la foi a fait que le musulman obéit au Créateur des lieux et ne s’attache point à un lieu. La vérité coranique est que le caractère sacral réside dans le commandement divin et ne concerne nullement le lieu, et face à ce choix, les musulmans ne sont chargés d’aucun autre devoir ni sollicités pour aucun autre effort supplémentaire.

Le sens premier de la proposition ‘meilleures dispositions’:

 Dieu Tout Puissant dit:

 

« Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier… »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 106).

 Nous négligeons son édition ‘naskh’

 

« … Nous en apportons un meilleur ou un semblable… »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 106).

 Comment peut-il être meilleur ? En embrassant l’islam pour la première fois des compagnons du prophète, paix et salut sur lui, et l’enthousiasme qu’ils ont montré pour rapport à cette nouvelle religion.

 

« S’ils se trouvent parmi vous vingt endurants, ils vaincront deux cents. »

 

(Coran, sourate 8, le butin, extrait du verset 65).

 Autrement dit, un croyant pour dix ennemis. Si un compagnon s’enfuit du combat, alors que ses ennemis sont au nombre de neuf, il sera jugé comme coupable du plus grand péché: la fuite du combat. Dieu Tout Puissant dit ensuite:

 

« Maintenant, Dieu a allégé votre tâche, sachant qu’il y a de la faiblesse en vous. S’il y a cent endurants parmi vous, ils vaincront deux cents. »

 

(Coran, sourate 8, le butin, extrait du verset 66).

 Le nombre de un croyant pour dix mécréants qui prévalait chez les premiers compagnons est devenu un pour deux ; plus tard, lorsque les croyants ont embrassé la religion de Dieu par groupes, les nouveaux convertis n’étaient pas au même niveau que les premiers compagnons dont chacun valait dix ennemis ; chacun ne valait plus désormais que deux ennemis. L’avantage absolu revient aux premiers compagnons dont chacun valait dix ennemis alors que leurs suivants ne valaient plus que deux ennemis chacun. Il y a eu abrogation ; mais les premiers ont leur mérite et les suivants ont leur mérite: les premiers ont le mérite de l’élite, et leurs suivants n’ont le mérite que de l’arrière garde si on peut la qualifier ainsi.

 

Deuxième sens de la proposition ‘meilleures dispositions’:

 Il existe un deuxième sens à cette proposition. Dieu Tout Puissant dit:

 

 

« O vous les croyants ! Craignez Dieu comme Il doit être craint… »

 

(Coran, sourate 3, la famille d’Imrane, extrait du verset 102).

 Alors que dans un autre verset, Il dit:

 

« Craignez donc Dieu autant que vous pouvez… »

 

(Coran, sourate 64, la grande perte, extrait du verset 16).

 Craignez Dieu comme il doit être craint, signifie qu’on doit faire tous les efforts pour parvenir au maximum de l’échelle de la crainte du Seigneur ; fait qui est illustré dans ce propos du prophète, paix et salut sur lui, à son fidèle compagnon (lorsque ce dernier donna tout ce qu’il possédait comme biens à la cause de la nouvelle religion):

 

« O Abou-Bakr, qu’est-ce que tu as gardé pour toi ? Il répondit: Dieu et son prophète. »

 Par contre, dans l’extrait suivant:

 

 

« Craignez donc Dieu autant que vous pouvez… »

 

(Coran, sourate 64, la grande perte, extrait du verset 16).

 Donner et offrir, montrer de la crainte n’est sollicité que dans la mesure de la possibilité de l’individu. Dieu Tout Puissant ne charge le croyant que de ce qu’il peut supporter. Et ainsi, la première proposition qui s’adressait à une élite composée des premiers compagnons exigeait le maximum et constituait un mérite supérieur (craignez Dieu comme Il doit être craint) L’effort à fournir dans le sentier de Dieu était maximum ; et la seconde proposition s’adresse à une catégorie inférieure où n’était sollicité qu’un effort à la mesure de la possibilité de chaque individu.
 Il faut souligner ici un point très important: Mousaylima le menteur, un de ceux qui prétendirent la prophétie du temps de l’Envoyé de Dieu, le fit à une époque précoce et s’adressa ainsi à un premier compagnon fait prisonnier par les sbires de l’imposteur: « Témoignes-tu que je suis l’envoyé de Dieu ? Le compagnon répondit: « Je n’entends rien ! » Mousaylima le tua, puis s’adressa au second: « Témoignes-tu que je suis l’envoyé de Dieu ? » Par peur de mourir, il répondit: « Je témoigne que tu es l’envoyé de Dieu ! »
 Quel en fut le commentaire de l’envoyé de Dieu, paix et salut sur lui ? Des paroles admirables ; il dit:

 

« Quant au premier, il a ennobli la religion de Dieu, et Dieu l’a ennobli. Quant au deuxième, il a préféré avoir recours à une permission de Dieu et en a fait usage. »

 Le premier a élevé la religion de Dieu, et le deuxième a agi d’une façon acceptable en utilisant une permission, une autorisation ; mais le premier à gagné en monnaie forte alors que le deuxième s’est contenté de menue monnaie. Cependant, les deux ont eu un mérite proportionnel à leur action.

 

 

La raison de toute chose est un ordre de Dieu Tout Puissant:

 Il y a un point très important qu’il faut bien comprendre: c’est que la raison de toute chose est un ordre émanant de Dieu Tout Puissant. Je me rappelle une anecdote assez évocatrice sur ce point: un savant de cette localité a vécu un certain temps en Amérique. Un jour il eut une discussion avec un savant américain qui vient récemment d’embrasser l’Islam. Le dialogue tournait autour de la viande de porc. Le savant de notre localité a longuement et admirablement expliqué le pourquoi de l’interdiction religieuse de consommer la viande de porc en Islam. A la fin de l’entrevue, le savant américain nouveau musulman eût ces paroles admirables: « Monsieur, il vous suffisait de me dire tout simplement que Dieu l’a interdit. » Il suffit en effet que le Créateur des cieux et de la terre interdise quelque chose pour comprendre que tout le mal possible y réside. Cela n’a besoin d’aucune explication ni d’aucun commentaire.
 Je me rappelle également une femme, une spécialiste en psychologie qui travaillait à l’université du Caire. On lui demanda ce qu’elle pensait de la polygamie. Elle répondit: « Comment puis-je argumenter et donner mon avis sur ce que Dieu a permis ? » Telles sont les paroles d’un vrai croyant. Considérons ce qu’en dit Dieu Tout Puissant:

 

 

« Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois que Dieu a décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans toute autre façon d’agir… »

 

(Coran, sourate 33, les coalisés, extrait du verset 36).

 Et ainsi, émane de Dieu Tout Puissant la raison de toute chose.
 Considérons maintenant le fait de se prosterner devant Adam ; ce qu’on qualifie de vénération. Dieu Tout Puissant ordonna aux anges de se prosterner devant notre père Adam. Il s’agit d’une vénération d’un commandement divin à se prosterner. C’est la même chose lorsqu’il s’agit de vénérer la pierre noire de la Kaaba à la Mecque ; Dieu Tout Puissant nous a demandé de la vénérer de la façon dont a agi le prophète, paix et salut sur lui. La sanctification est toujours une sanctification du commandement divin, et il ne s’agit nullement de se prosterner devant Adam en tant que personne ; car il n’existe pas de lieu sacré, de temps sacré, d’objet sacré ou de personne sacrée. Ce qui est sacré, c’est le commandement de Dieu Tout Puissant, et le croyant n’est appelé qu’à se conformer à ce commandement divin.
 Il existe une deuxième raison: les mosquées à travers le monde par exemple. Toutes ont été construites en des lieux choisis par leurs constructeurs humains. Chacun, pour une raison ou une autre, a choisi tel ou tel lieu pour la construction de telle ou telle mosquée. Toutes les mosquées ont ainsi été construites par des créatures humaines, à l’exception de la mosquée sacrée autour de la Kaaba, dont le lieu a été choisi par le Seigneur, comme l’affirme le verset suivant:

 

« La première Maison (mosquée) qui ait été édifiée pour les gens est bien celle de Bakka (la Mecque), bénie et une bonne direction pour l’Univers. »

 

(Coran, sourate 3, la famille de Imrane, verset 96).

 Dieu a ordonné que toutes les autres maisons de Dieu (mosquées) construites selon le choix des hommes soient orientées vers la Mosquée dont Dieu Tout Puissant a choisi le lieu de construction, meilleure expression de l’unité des croyants, de l’unicité de l’origine, origine qui n’est que Dieu Tout Puissant.

 

Les versets abrogés constituent pour le croyant une pédagogie:

 Dieu Tout Puissant dit à ce propos:

 

 

« Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur ou un semblable. Ne sais-tu pas que Dieu est Omnipotent ? »

 

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 106).

 Si un verset est abrogé, pour une raison majeure, ses dispositions le sont intégralement ; et un autre verset d’égale valeur le remplace pour une raison tout aussi importante. Il peut également être abrogé et remplacé par un verset avec de meilleures dispositions pour les croyants qui sont venus après la première vague.
 Si on considère un groupe d’élèves devant passer un examen ; le professeur peut poser un sujet normalement conçu pour les élèves d’un niveau normal. Il est très possible que le professeur annule ce sujet et en propose un autre beaucoup plus difficile et normalement prévu pour un niveau supérieur.

 Pour les élèves de ce niveau supérieur, le premier sujet devient objet de dérision. L’élève de ce niveau peut mépriser tout l’examen dans ce cas. Si on lui demande combien font deux et trois. Il répond « Cinq. » Le professeur demande aux élèves d’applaudir. Qu’est-ce que ça veut dire si on demande d’applaudir un élève de niveau supérieur qui répond correctement à une question aussi insignifiante ? Il mérite plutôt un sujet très élevé qui contient des défis autrement plus élaborés. C’est ainsi qu’une étape nécessite une certaine disposition alors qu’une autre étape nécessite un autre niveau de disposition. Cette manière de faire constitue un enseignement pour les croyants.
 Rappelons-nous comment Dieu a interdit la consommation d’alcool qui constitue pourtant un mal total. Tout le mal a été réuni dans une pièce qui a été fermée à double tour. La clef en est devenue l’ivresse. Il y a une anecdote à ce sujet: on proposa à un individu de choisir entre la fornication, le crime ou la consommation d’alcool. Il lui parut que la consommation d’alcool était la moins répréhensible des trois et la choisit. Après avoir consommé de l’alcool, il tomba fatalement dans la fornication, puis dans le crime. Voyons comment l’

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